Troubles et traitement

En cas de forte chaleur et/ou de pic d’ozone, nous sommes tous exposés à des troubles plus ou moins sévères, qui peuvent aller jusqu’à l’urgence médicale. Ne sous-estimez pas les symptômes, évitez les facteurs aggravants et protégez-vous !

Les facteurs aggravants :

Certaines personnes semblent mieux supporter la chaleur que d’autres. Pourtant, tout le monde court des risques plus ou moins sévères en cas de forte chaleur et/ou de pic d’ozone. Certains facteurs, comme la prise de médicament, la pratique sportive ou l’environnement, peuvent même aggraver les troubles. Autant les éviter !

La maladie et la prise de médicaments

Certaines maladies aggravent les risques liés à la chaleur ou à la trop forte concentration d’ozone. C’est le cas, par exemple, de la maladie de Parkinson ou de la maladie d’Alzheimer. Les personnes souffrant d’affections cardiaques ou pulmonaires, de déshydratation aiguë ou de dépendance à l’alcool sont aussi plus sensibles, d’autant que certains médicaments peuvent aggraver les troubles. En cas de prise de diurétiques, d’anti-inflammatoires ou d’hypotenseurs, notamment, consultez votre médecin traitant pour éventuellement adapter les doses.

Les efforts intenses

Lorsque vous pratiquez une activité physique soutenue, comme porter de lourdes charges ou faire un jogging, votre organisme produit de la chaleur. Si l’air est en plus humide, l’évaporation par la sueur est faible et la température de votre corps difficile à réguler. Vous êtes donc encore plus exposé aux risques liés à la forte chaleur ambiante. Par ailleurs, pour fournir un effort important, votre fréquence cardiaque et votre tension artérielle augmentent, votre souffle se raccourcit : vous êtes alors d’autant plus exposé aux effets néfastes de l’ozone. Mieux vaut donc éviter la pratique d’une activité physique intense en cas de forte chaleur et/ou de pic d’ozone, surtout si vous êtes peu entrainé !

La pollution ambiante

L’ozone n’est pas le seul polluant incriminé. En cas de forte chaleur, les particules fines, les oxydes d’azote, le dioxyde de soufre ou le benzène, par exemple, peuvent aussi se trouver en plus grande quantité dans l’air. La proximité avec une source de pollution, comme une route très passante ou une zone d’incinération industrielle, peut donc amplifier les risques. Si possible, mieux vaut se tenir à distance !

Le manque d’isolation

La chaleur est d’autant plus intense dans les habitations mal isolées, sous les combles ou dans des bâtiments orientés au sud. Tirez les rideaux pour vous protéger du soleil, faites des courants d’air en fin de journée et, si possible, profitez des îlots de fraicheur de la Région ! 

Les troubles pouvant survenir en cas de forte chaleur :

L’insolation

Violents maux de tête, fièvre élevée, somnolence voire perte de conscience et, peut-être, brûlures cutanées superficielles ? Il s’agit sans doute d’une insolation provoquée par une trop longue exposition de la tête au soleil. Elle touche particulièrement les enfants exposés en plein soleil en cas de forte chaleur. En cas d’insolation, rafraichissez vite la personne sous une douche ou en mouillant ses vêtements, installez-la dans un endroit frais et aéré, et faites-la boire de l’eau en abondance.

Les crampes de chaleur

Ces spasmes musculaires au niveau des jambes, des bras et de l’abdomen se produisent surtout en cas de transpiration excessive pendant des efforts physiques intenses. Mettez-vous immédiatement au repos, buvez de l’eau et complétez éventuellement par des sels de réhydratation orale (SRO).

L’épuisement dû à la chaleur

Après plusieurs journées de forte chaleur et de forte transpiration, l’organisme a perdu beaucoup d’eau et de sels. L’épuisement dû à la chaleur peut se manifester par une forte fatigue, des vertiges, des maux de tête, des nausées, des syncopes, de l’insomnie ou une agitation nocturne inhabituelle. Il touche particulièrement les personnes âgées. Allongez la personne, déshabillez-la, rafraîchissez-la et hydratez-la avec de l’eau et des sels de réhydratation.

Attention ! L’épuisement dû à la chaleur peut évoluer en coup de chaleur si vous constatez, par exemple, que la peau est rouge et chaude, que la personne ne transpire pas, qu’elle a une forte fièvre ou qu’elle est confuse.

Le coup de chaleur

En cas d’exposition prolongée à la chaleur, l’organisme n’arrive plus à contrôler la température corporelle. Les symptômes peuvent être variés : fièvre, accélération du rythme cardiaque, agitation inhabituelle, peau chaude, rouge et sèche, maux de tête, nausées, vomissements, convulsions, voire perte de conscience pouvant aller jusqu’au coma.

Le coup de chaleur est une urgence médicale, potentiellement mortelle. Surtout si la personne est inconsciente, appelez immédiatement les secours et, en attendant leur arrivée, déshabillez-la et rafraîchissez-la !

Les troubles liés à un pic d’ozone

Essoufflement, irritation des yeux et de la gorge ou maux de tête : l’ozone altère essentiellement les muqueuses, notamment aux niveaux pulmonaires, respiratoires et oculaires. Ces troubles peuvent se manifester chez des personnes en bonne santé, même si les enfants, les personnes âgées ou souffrant de maladies chroniques, comme l’asthme, sont particulièrement affectés.

Si vous constatez ces signaux d’alerte, arrêtez immédiatement tout effort et restez à l’intérieur où la concentration en ozone peut être réduite de moitié par rapport à celle de l’extérieur en cas de pic.

En cas de malaise

  • Prévenez immédiatement le médecin traitant ou le médecin de garde.
  • Si la personne est confuse, présente une température élevée ou est inconsciente : appelez les secours d’urgence – Tél. : 100 ou 112.

En attendant leur arrivée :

  • Faites boire de l’eau et humidifiez ses vêtements.
  • Ventilez, faites un courant d’air frais.